Billet d’humeur #2 – Le temps s’est rétracté

La mondialisation ne se résume plus aux discussions politiques, diplomatiques, ou accords commerciaux.

Sa digitalisation a permis l’échange instantané de toutes les informations, données et autres tendances.

 

Cette digi-mondialisation est individuelle et collective : elle est globale, c’est fascinant et effrayant à la fois. La révolution numérique que nous avons vécue ces dernières décennies, et plus encore ces dernières années, a modifié en profondeur et de manière définitive l’ensemble de nos usages quotidiens et les stratégies de toutes les entreprises.

Une information se transmet d’un bout à l’autre de la planète en une milli-seconde ; la politique de tweets de Donald Trump a un impact sur le monde entier ; la mode se fait et se défait chaque jour ; les produits que nous achetons arrivent chez nous en moins d’une heure …

Ainsi va le monde, et c’est sans doute très bien ! Qui pourrait retourner à l’heure du fax, du récit épistolaire, chercher un numéro dans le bottin, organiser ses rendez-vous en amont de la journée, ou dessiner son petit plan afin d’être certain de trouver son chemin ?
Quand bien même on le voudrait, cela semblerait difficile ; malgré ce droit à la déconnexion dont nous rêvons de temps à autre, et que nous nous imposons parfois, au moins à petite dose pour bénéficier d’un repos salvateur.

Le temps a-t-il changé ? Passe-t-il trop vite ? S’est-il rétracté ?

 

 

/ Le temps s’est rétracté, les distances se sont diluées

Nous voulons tout savoir, tout de suite, sans aucun répit : le prix des billets d’avions pour Mexico, inventer Sarajevo, assister à un événement fantastique à New York et suivre le retour d’un ami de l’US Open à NoHo, vivre une expérience privilégiée via nos influenceurs préférés dans les vignes ou à Château-Margaux, …
Désormais, tout est possible, à portée de main.

 

 

// Le temps s’est rétracté, les connaissances connectées

En étant connecté à l’information et au monde entier, nous pouvons nous confronter à des domaines d’expertise pointus, acquérir des connaissances dans des domaines insoupçonnés et des compétences aiguisées. Un intérêt particulier pour les neurosciences ? l’intelligence artificielle ? les pratiques ayurvédiques ? la gestion des données personnelles en République populaire de Chine ? le meilleur cours de cuisine à Marrakech ? le meilleur refuge de montagne ? l’itinéraire de sa future rando à vélo ? la prochaine expo à ne pas rater ?
Désormais, tout est possible, à portée de main.

   

 

/// Le temps s’est rétracté, augmentant le champ des possibilités

Que nous soyons intéressé par la mode, l’architecture, les voitures, ou un domaine hyper-spécialisé … , engagé dans un mouvement associatif, écologique, solidaire, politique ou un think-tank, cette digi-mondialisation est une chance inouïe ! Elle permet d’enquêter, en naviguant & en sautant d’une page à l’autre pour accéder, juger et apprécier à leurs justes valeurs ces multiples informations. Ou découvrir, tisser des liens, s’ouvrir, construire.
Désormais, tout est possible, à portée de main.

 

////  Le temps s’est rétracté, la temporalité s’est transformée, l’immédiateté est instantanée, le sentiment de liberté a mué

A l’heure où tout est instantané, la question du sens et des valeurs semble primordiale : elle revient sur nous, pour toute une génération, comme un boomerang, ou un contre-coup à nos vies digitalisées.

Le sens des réalités socio-politico-géographiques, de l’expérience, de l’existence, de l’émotion, du lien, de soi, de l’autre, de nos ancrages, valeurs, spécificités, … en bref, de ce qui dessine les contours des multiples identités de nos sociétés.

Trop d’informations ? Nos cerveaux arrivent à saturation ? Alors, prenons donc un peu de répit et de temps, pour observer avec recul et bienveillance ce qui se passe autour de nous, lire des livres ou écouter des albums en entier, écouter des histoires, philosopher ou méditer, attendre, jardiner, voyager …

Ce serait comme cultiver son mini jardin secret, militer pour un droit à la paresse, faire un éloge à l’art de s’ennuyer.

Cette digi-mondialisation, nous devons sans aucun doute en utiliser toutes les ressources ! La transformer, la sculpter, s’en détourner, pour que chacun à sa mesure nous puissions nous affranchir de ses contraintes, profiter de l’instant présent, dessiner nos propres envies & libertés, se déconnecter pour mieux se reconnecter.

   

Le temps s’est rétracté, le temps s’est étiré, les dés sont lancés !

Nous vous souhaitons 12 mois à rêver & avancer !

Et qui sait ?

Peut-être nous enverrons-nous toujours quelques lettres pour se souhaiter la bonne année en 2020 ?

 

Noémie, pour Estimation Média

(visuels ©Noémie Hugot)

Dim Dam Dom, un nouveau féminin « slow life »

21 novembre 2018

Lancé par Laurent Blanc, fondateur du groupe Ideat Editions (Ideat, The Good Life), le trimestriel Dim Dam Dom, qui emprunte son nom à l’émission de télévision culte des années 1960-70, s’invite dans la cour des magazines féminins avec un nouveau format, « un mook, mix entre un joli magazine et un bon livre, où chaque numéro se décline en tome et invite à la réflexion comme à la contemplation ».

Revendiquant le slow-living et empruntant les formules sur l’éloge de la lenteur à Jean d’Ormesson, le magazine de 340 pages entend s’inspirer de la culture de la slow-food, du slow-design ou de la slow-fashion pour mettre en scène un nouveau luxe, « celui qui consiste à s’occuper de soi, à ralentir, à appuyer sur pause, à reconsommer les bons produits ».

Pour son premier numéro en kiosque le 15 novembre, le magazine à la couverture volontairement épurée et conduit par la rédactrice en chef Giovanna Castelli s’intéressera à la fois aux sujets de société, aux voyages, à la déco, à la culture, à la cuisine, à la beauté et à la mode. Pour cette dernière partie, outre les portraits consacrés au Néerlandais Ronald Van Der Kemp et à la créatrice d’origine sud-américaine Gabriela Hearst, Dim Dam Dom propose également trois séries mode inspirées par la slow-fashion, d’autres séries étant elles produites en collaboration directe avec les annonceurs, à l’image de Bang & Olufsen.

Vendu au prix de 5,90 euros (prix de lancement qui devrait passer à 7,90 euros), le trimestriel prévu pour sortir à chaque changement de saison – le prochain le 28 février – trouve déjà un écho fort auprès des annonceurs du luxe. « L’époque est au retour du vinyle, au retour de l’argentique face au tout digital, et tous les annonceurs sont intéressés par le mouvement slow, estime Laurent Blanc, Dim Dam Domréinvente donc à sa manière le papier avec un visuel de son époque inspiré par le digital ». Un concept qui, respectant sa logique, se passera d’un pendant Web.

Le site de Dim Dam Dom / Instagram / Facebook

 

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Bientôt de nouveaux champs de fleurs à Grasse, qui quintuple ses surfaces agricoles

12 novembre 2018

Grasse va convertir des terrains dédiés à la construction en champs de fleurs

La ville de Grasse (Alpes-Maritimes) a adopté cette semaine un nouveau plan local d’urbanisme qui quintuple ses surfaces agricoles et libère près d’une centaine d’hectares de terrains déjà viabilisés ou promis à une urbanisation future pour les convertir notamment en champs de plantes à parfum.

 

Le nouveau plan, voté mardi, a reclassé 21 % du territoire de la commune en surfaces agricoles, contre 4 % auparavant: des droits à bâtir ont été gelés et des zones naturelles reclassées, a précisé à l’AFP Nathalie Campana, directrice générale adjointe de l’urbanisme de Grasse.

Au total, les surfaces agricoles passent de 178 à 928 hectares, dont 70 d’ores et déjà sanctuarisés pour de la plante à parfum, dans les quartiers de Saint-Marc et Saint-Mathieu abritant des traces d’un passé horticole.

« Parallèlement, depuis juillet 2014 et la préparation de ce nouveau PLU, la mairie travaille avec la chambre d’agriculture pour restituer des terres aux cultures de plantes à parfum et faciliter l’installation de jeunes agriculteurs », a-t-elle précisé. « Sur des surfaces plus petites, on permet aussi une facilitation du maraîchage. »

« C’est un vrai secteur de développement économique. Les parfumeurs qui achetaient la rose et le jasmin en Afrique du Nord reviennent aujourd’hui à la marque Grasse, pour le terroir, pour l’aspect qualitatif et moins dans la production de masse », a souligné Nathalie Campana.

Mondialement réputée, la production locale de plantes à parfum à Grasse a été menacée de disparition au milieu des années 2000 par la concurrence des fleurs cueillies à moindre coût dans le reste du monde et la pression immobilière, très forte sur la Côte d’Azur.

La production locale recommence à augmenter depuis une dizaine d’années et Grasse est candidate à une inscription de ses savoir-faire liés au parfum à la liste Unesco du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

On a récolté à Grasse jusqu’à 1 600 tonnes de rose Centifolia et 2 000 tonnes de jasmin Grandiflorum en 1939, mais seulement 300 tonnes en 1971.

En 2017, la production de roses a repassé la barre des 80 tonnes pour 49 hectares cultivés et atteint 11,5 tonnes pour le jasmin (cinq à sept hectares cultivés), selon des chiffres de Prodarom, le syndicat national des fabricants de produits aromatiques, cités par la mairie. Le secteur, parfums, arômes et cosmétiques, représente une soixantaine d’entreprises pour environ 4 600 emplois direct autour de Grasse.

 

 

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