Mona Chalabi, l’instagrammeuse qui arrive à rendre la data sexy

Entre une pige et deux illustrations pour The Guardian US, Mona Chalabi abreuve son compte Instagram de data sous la forme de croquis « anti fake news » pleins de malice.

Data-journaliste d’une trentaine d’année, Mona Chalabi est une férue de chiffres. Depuis 2017 et après une carrière de statisticienne pour les comptes de la Banque d’Angleterre, de The Economist et de l’Organisation internationale pour les migrations, elle écrit pour The Guardian US et rend compte de statistiques diverses sous la formes de croquis colorés et décalés.

Sur son compte Instagram, la journaliste abreuve ses followers de graphiques censés les éclairer sur les différents combats (question du genre, sexualité, féminisme, discriminations raciales…) qu’elle semble mener à titre personnel. Mais l’humour n’y est pas pour autant proscrit, loin de là. En tombant sur son dernier #datasketch en date, on en apprend plus sur la calvitie masculine et sur l’âge où ces messieurs ont le plus de chance de se déplumer… Présentées de façon créative, les data semblent retrouver leurs lettres de noblesse en même temps que leurs publics, en particulier sur les réseaux où chacun peut y aller de son commentaire et fait évoluer le débat.

La journaliste place sa créativité et sa malice au service de ses causes
Dans un TED Talk publié en février 2017, elle explique la bataille qu’elle mène depuis plusieurs années à l’encontre des fausses informations et questionne le rapport de ses concitoyens vis-à-vis des données publiées par les gouvernements. Trop élitistes, trafiquées, peu réalistes… ils sont nombreux à douter de leur véracité et à penser qu’elles n’ont pas pour vocation de les éclairer, mais bien de les manipuler, comprend-on en filigrane. « Nous vivons entourés de faits alternatifs et ne trouvons pas de terrain d’entente sur ces chiffres, et c’est un problème », explique celle qui veut remettre la data entre les mains du public. Et en effet, pointe-t-elle plus loin durant son speech, « comment mener un débat sur l’immigration sans s’accorder au moins sur le nombre de gens qui entrent et sortent d’un pays ? ».

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Chanel reconstitue ses champs de Grasse aux Tuileries !

Du jasmin, de la rose, de l’iris, de la tubéreuse et du géranium… Ces belles fleurs composent les champs de Grasse mais aussi nos parfums préférés signés Chanel. Pour célébrer cette nature poétique, la maison recrée ses champs de fleurs à parfum aux Tuileries. Un moment éphémère à ne surtout pas rater.

Le parfum ce n’est pas qu’une histoire de nez, c’est aussi une histoire de famille et de nature. Voilà plus de trente ans que la maison Chanel travaille main dans la main avec la famille Mul pour composer ses précieux parfums. Située à Pégomas dans la région de Grasse, la famille collabore avec la maison au double « C » pour garantir la qualité exceptionnelle des fleurs nécessaires à la formulation de ses parfums. Un exemple ? Le jasmin de Grasse qui parfume le cultisme N°5. Pour honorer cette belle alliance et faire découvrir au grand public une partie des 20 hectares de l’exploitation, Chanel investit le jardin des Tuileries et propose de découvrir les cinq fleurs à parfums grassoises que sont le jasmin, la rose, l’iris, la tubéreuse et le géranium. Parcours olfactif dans la bastide, découverte des parfums et de leurs matières premières, conférences sur les plantes à parfum… Chanel propose un voyage olfactif et botanique à couper le souffle. A ne surtout pas rater.

Ouvert au public du 31 mai au 3 juin.
Billet disponible sur place, à la Fnac ou en ligne.
14 € plein tarif, 10 € tarif réduit et gratuit pour les moins de 18 ans

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En bonus, voici quelques premiers visuels de l’évènement piochés sur Facebook & Instagram :

 

Tuileries w/ @chanelofficial 💐 #dansleschampsdechanel #ondiraitlesud

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Bientôt une “Maison des médias libres” à Paris ?

Un millionnaire de gauche veut sa «Maison des médias libres»

Olivier Legrain, ex-communiste enrichi dans l’industrie, est en lice pour acheter à la municipalité parisienne un site boulevard de Charonne. Il entend y installer des organes de presse tels les sites «Mediapart» et «Basta», les magazines «Politis» et «Alternatives économiques», la revue «Esprit»…

Avec sa structure massive de béton, sur cinq niveaux, et sa lourde porte d’entrée, surmontée d’une mystérieuse inscription «Poste Nation», le bâtiment n’est pas le plus gracieux de Paris. L’énorme porche et les grandes baies encadrées de vert viennent cependant aérer l’imposante façade, qui donne sur le boulevard de Charonne et ravira les fans d’architecture industrielle. Propriété de la ville de Paris, ce magnifique immeuble de 1929 compte parmi les 31 sites faisant l’objet d’un appel à projets d’aménagement lancé par la municipalité. Baptisé «Réinventer Paris», ce concours d’architecture et d’urbanisme, dont la deuxième phase est en cours, vise à offrir une nouvelle vie à quelques lieux désaffectés de la capitale. S’étendant sur une surface de 6 000 m², éclairé en son cœur par une nef de 25 mètres de haut, cet ancien poste de transformation d’EDF, idéalement posé dans l’est parisien, entre la place de la Nation et le cimetière du Père Lachaise, est l’un des plus beaux sites mis en jeu par la Ville. Quatre dossiers ont été retenus en finale, dont celui voulant le muer en «Maison des médias libres».

Ce projet est porté par une coalition de médias marqués à gauche, se définissant comme «indépendants» (par opposition aux médias détenus par des milliardaires ou des grandes entreprises, type le Monde,les Echos,le Figaro ou Libé). Le «comité de pilotage» regroupe Mediapart, le site d’investigation d’Edwy Plenel, les magazines Alternatives économiques et Politis, la revue d’idées de la «deuxième gauche» Esprit et le site Basta. «Mais une vingtaine d’autres médias sont intéressés», précise d’emblée Agnès Rousseaux, rédactrice en chef de Basta, présente depuis que l’idée a pris forme il y a trois ans.

Parmi les «partenaires» associés de plus ou moins près, on trouve le groupe So Press (Society,So Foot), la société de production Premières Lignes (Cash Investigation) ou encore les sites Reporterre (écologie) et Arrêt sur images (médias). L’idée de la «Maison des médias libres» ? Faire cohabiter d’ici 2021 ou 2022 l’ensemble de ces rédactions, dans l’espoir que la proximité leur soit bénéfique, financièrement et journalistiquement. En emménageant ensemble, elles pourraient mutualiser certains coûts (studios d’enregistrement, frais courants, cantine…) et s’associer pour monter des coups éditoriaux (enquêtes collaboratives, grands reportages…). D’après les initiateurs, il y aurait assez de place dans le bâtiment pour loger 20 à 25 médias et 400 à 500 journalistes. «On veut en faire un lieu emblématique de la presse indépendante, poursuit Agnès Rousseaux. Mais aussi un lieu ouvert au public, qui favorise l’inclusion des citoyens et développe l’interaction entre les lecteurs et les médias». Ce projet d’aménagement prévoit l’installation de salles de débat, de projection et d’exposition dans l’ancien «transfo».

 

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